Glory Forbes VigilanteGlory Forbes Vigilante
|
En plus de soixante ans de carrière, le dessinateur américain George Tuska (1916 – 2009) a publié des milliers de pages de bande dessinées dans tous les genres sous son propre nom et une demi-douzaine de pseudonymes.
A la toute fin des années 1930, Il abandonne ses études pour entrer dans les studios Eisner et Iger. Il y côtoie Bob Powell, Lou Fine et bien d’autres. Il travaille ensuite pour d’autres studios de packaging. Il s’illustre dans tous les genres de l’aventure, sur terre, sur mer et dans les airs. Ses pages paraissent chez Fawcett, Fiction, Fox, Harvey, Quality Comics… Il retrouve même Will Eisner pour qui il crayonne quelques épisodes du Spirit et d’Uncle Sam, et dessine par ailleurs quelques aventures du Captain Marvel pour Fawcett Comics.
Il se fait un nom en propre après la guerre, devenant un des dessinateurs principaux des crime comics, ces fascicules destinés aux adultes où sont repris des faits divers sanglants, agrémentés de conclusions morales de circonstance. On fait appel à lui pour reprendre la bande d’aviation Scorchy Smith, dont il ne peut empêcher l’arrêt définitif en 1959. Il viendra également au chevet de Buck Rogers, série pionnière de la science-fiction américaine qu’il dessine jusqu’à son arrêt définitif en 1969.
Il travaille également pour Marvel au temps où la firme s’appelait encore Timely puis Atlas. Il y publie des crime stories, mais aussi des récits d’horreur, des romance comics (histoires sentimentales), des récits militaires, des westerns… De son travail chez Marvel, on retient surtout Iron Man, qu’il dessine presque sans interruption de 1968 à 1978. Il participe également à la création de Luke Cage, premier super-héros noir de la firme et signe quelques épisodes de Daredevil.
Diminué par une surdité grandissante, il prend sa retraite au début des années 2000.
Cette page d’ouverture de Glory Forbes a paru en 1942 dans le n°19 de Rangers Comics, publié par Fiction House. Elle date de l’époque où Tuska travaillait pour le studio d’Harry A. Chesler. Elle se signale par une mise en page éclatée qui joue sur la répartition efficace des noirs et des blancs et par l’efficace mise en valeur de la plastique avantageuse de la brune Miss Glory.