Les Belles histoires de l'oncle PaulLes Belles histoires de l'oncle Paul
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Apparues en 1951 dans les pages de Spirou, Les Belles histoires de l’oncle Paul ont été, pendant presque quarante ans, une des institutions de l’hebdomadaire. Rubrique didactique imaginée par l’agence de presse belge World Press, elle met en scène l’oncle Paul, un personnage débonnaire qui porte nœud papillon et, chose inconcevable aujourd’hui, fume la pipe. Cet oncle au savoir encyclopédique raconte à ses neveux Fred et Arthur des faits de la « petite histoire » qui couvrent tous les domaines : les sciences, les arts, les religions… Cette rubrique de quatre à six pages répondait à l’exigence qui était faite alors aux revues de bande dessinée d’éduquer les enfants. Le toujours très prolixe Jean-Michel Charlier assure les premiers scénarios avant de passer le relais à Octave Joly, qui va alimenter la rubrique pendant trois décennies. L’oncle Paul a été un tremplin pour nombre de dessinateurs réalistes de l’après-guerre : Gérald Forton, René Follet, Jean Graton, Guy Mouminoux…. Et pour la page de cette semaine, Edoardo « Dino » Attanasio.
Né à Milan en 1925, Attanasio publie ses premiers dessins à 15 ans. Il émigre en Belgique en 1948, poursuit ses collaborations en Italie tout en plaçant ses premières séries dans la presse belge. Il rejoint Tintin dès 1950 et illustre, donc, ses premières histoires de l’oncle Paul l’année suivante. Il multiplie ensuite les créations, aussi bien dans le registre comique (la série Signor Spaghetti en 1957, sur scénario de Goscinny) que « réaliste » (Bob Morane d’après les romans d’Henri Vernes). De sa bibliographie très fournie, on retient également sa reprise de Modeste et Pompon après qu’André Franquin ait abandonné la série en 1961 pour retourner chez Spirou. Il a publié jusqu’au début des années 1990.