Les deux albums de la série Max Winson de Jérémie Moreau, consacrée à un champion de tennis hors norme, proposent de multiples représentations d’enceintes sportives, mettent en images les « échanges » que le héros entretient avec ses adversaires, avec les différents lieux de sa vie. Tout invite à porter sur la série un regard géographique et spatial. Cet article s’interroge sur le récit spatial produit par la narration iconotextuelle ; sur les relations socio-spatiales qui s’établissent entre le joueur, l’aire sportive et l’adversaire ; sur leurs mutations lorsque le sport devient spectacle et l’aire de jeu, « enceinte sportive ». Il s’agira ainsi de montrer comment le tressage du discours iconique, spatial et verbal amène à considérer le public et les spectateurs comme un opérateur non négligeable de la spatialité du héros, voire du sportif de haut niveau.