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Langue
Français
Résumé
De son vrai nom Marcel Turlin, Mat est l’un des nombreux noms de dessinateurs français – oubliés aujourd’hui – qui ont œuvré dans la presse française tout au long du siècle passé. Né en 1895 à Paris, c’est un orphelin élevé par sa grand-mère. Contraint de travailler très jeune, il trouve des emplois dans le domaine de l’imprimerie (lithographie, typographie), puis s’oriente vers le dessin avant que la Grande guerre ne l’envoie dans les tranchées où il est gazé mais survit. Entre les deux guerres, il entame une fructueuse carrière de dessinateur de presse dans des dizaines de titres, dont Le Canard Enchaîné et Le Petit Parisien. Il ne tâte sérieusement de la bande dessinée qu’à partir des années 1930 mais, dès lors que cette opportunité s’offre à lui, il la saisit et c’est par dizaines que l’on compte ses créations, qui s’étendent jusqu’en 1967. On connaît un de ses premiers héros, César-Napoléon Rascasse, caricature de chasseur aussi maladroit que hâbleur, assez directement inspiré du Tartarin d’Alphonse Daudet, mais il faudrait également citer les adaptations de Laurel et Hardy (aussi échevelées qu’éloignées des scénarios des films originaux), Charlot (même remarque), Monsieur Soupolait, Papa Laglobule… Et Oscar le petit canard, sa création sans doute la plus mémorable, qui illustre le fort tropisme de Mat pour les histoires d’animaux (il a dessiné, outre Oscar, des histoires ayant pour héros un porc, un kangourou, une chèvre, unéléphant, un ours blanc…). Oscar le petit canard a connu deux époques: pendant la Seconde Guerre mondiale, où il paraît dans Fillette, puis en 1946 où il est repris dans le même support. On sait qu’il a également fait l’objet de recueils publiés à la SPE (ex-Offenstadt, la maison qui lança les Pieds Nickelés) à partir des années 1947 (dix-neuf fascicules publiés). Doté d’un graphisme rond et efficace, à défaut d’être raffiné, Mat s’est fait une spécialité exclusive de l’humour, et plus particulièrement du slapstick, à base de chutes, de baffes et de bosses. Son héros palmipède, aussi entreprenant que naïf, ne cesse de s’empêtrer dans des situations dont il ne sort que meurtri. Ainsi ici, le voit-on, après plusieurs tentatives infructueuses, se précipiter pour manger ce qu’il prend pour la pâtée des canards et est en fait du ciment à prise rapide. On notera la mise en couleur, faite, et c’est exceptionnel, directement sur la planche. Elle est pensée pour qu’Oscar, tache jaune omniprésente sur la page soit immédiatement repérable par le lecteur.
Type d'œuvre
Planche
Droits
droits réservés
Source
musée de la bande dessinée - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Cote
90.23.20
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