Les collections numérisées
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Langue
Koréen (pour langues et dialectes coréens
Résumé
Lors de son ouverture dans son nouveau site, en juin 2009, le musée de la bande dessinée a présenté l’exposition Cent pour cent, véritable manifeste plaçant le neuvième art sous le double signe de la mémoire et de la création contemporaine. Le principe régissant cette exposition se fondait sur la notion d’hommage. Cent auteurs de bande dessinée du monde entier ont été invités à choisir une planche des collections muséales patrimoniales et à réaliser chacun, à partir cette pièce ‘‘historique ‘‘, une nouvelle page. Plus de cent auteurs ont répondu, de France et de toute l’Europe, mais aussi d’Amérique du-Nord (Etats-Unis, Canada), d’Amérique-du-Sud (Brésil, Argentine, Chili) et d’Asie (Japon, Chine et Corée du sud). Sur les cent-sept auteurs ayant accepté le défi et le paragone de l’hommage, nombreux sont les interprètes qui ont par la suite fait don de l’œuvre créée au musée, lui permettant ainsi d’accroître son patrimoine en intégrant les traces d’un moment précieux dans la vie des collections, celui où l’une de leurs composantes est reprise et réinterprétée par un créateur au regard neuf. Les réinterprétations relèvent selon le cas du commentaire, du prolongement, de la mise en abyme, de la parodie, de l’évocation sentimentale, de la transposition ou de la réécriture. Quelques-unes sont ouvertement moqueuses. Toutes témoignent d’une adhésion sans réserve au ‘‘genre’’, à savoir au domaine, à ses techniques et à son histoire, dont la plus récente. Toutes permettent la mise en valeur exceptionnelle de pièces remarquables du patrimoine du musée de la bande dessinée. Né en 1980 à Séoul, Baek Jong-min fait paraître son travail chez l’éditeur indépendant Sai Comics. Atteint de schizophrénie, il traite dans ses bandes dessinées, entre autres sujets, de sa propre maladie, de ses effets et de ses conséquences, avec une acuité et une lucidité impressionnantes. Rendant hommage au maître chinois He-Youzhi, auteur de Cent métiers du vieux Shanghai paru en 1993 dans un quotidien de Shanghai, le coréen Baek Jong-min illustre la singulière capacité de la bande dessinée à tout dire, tout exprimer - y compris un air de musique et les émotions subtiles qu’il peut éveiller chez un auditoire. Une subtilité que Baek Jong-min reprend à son compte par le choix de son image de fin, qui décline une «?chute?» à plusieurs niveaux de lecture. Les deux premières rangées de cases opèrent un gros plan sur des mains de jeune fille jouant du "erhu", le violon chinois. Un zoom sur deux visages de fillettes, l'une confiant quelque chose à l'autre, qui l'écoute, prend le relai. Enfin, le lecteur découvre une scène d'ensemble, montrant un homme d'un certain âge assis sur une chaise, entouré de quatre femmes qui se tiennent debout derrière lui et de dix enfants, répartis de part et d'autre du chef de clan. Une dernière petite case, dans l'angle inférieur droit, juste au-dessus de la signature du dessinateur, montre la main de la musicienne qui tient un archet. Le dessin à l’encre de Chine et à la gouache, pur contre-champ à celui du vieux maître chinois, Cent métiers du vieux Shanghai, Le Musicien, est tout autant un clin d’œil aux vieux chromos de la Chine d’autrefois, qui figeaient dans l’éternité les clans patriciens d’alors, qu’une variation sur les obsessions propres à l’auteur.
Type d'œuvre
Planche
Droits
droits réservés
Source
musée de la bande dessinée - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Cote
2012.5.2
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