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Langue
Français
Résumé
On connaissait Georges Wolinski comme l’humoriste extraordinairement prolixe qui, durant plus de quarante ans, a semé à tout vent ses dessins dans la presse française et étrangère. Ses thèmes de prédilection étaient la politique et le sexe, qu’il a traité, dans ses meilleures périodes, avec une crudité non dénuée d’une candeur inattendue. Il a travaillé pour Hara Kiri et Charlie Hebdo, dont il est l’un des membres historiques, Libération, Le Nouvel Observateur, L’Humanité, Le Journal du Dimanche, Paris Match… On l’a vu officier devant les caméras de Canal+ et l’on sait également qu’il a été directeur de Charlie Mensuel et de L’Echo des Savanes, contribuant à ces deux postes à faire découvrir la crème du patrimoine mondial de la bande dessinée et le meilleur de la production des années 1970 et 1980. Certaines de ses bandes ont été reprises au théâtre et au cinéma, bien que ces dernières adaptations soient loin d’être inoubliables. Il était né en 1934 à Tunis, où après la guerre, à la faveur de la présence des troupes américaines sur place, il avait découvert les grands classiques de la bande dessinée US. La période de mai 1968 a été pour lui l’occasion d’une radicalisation politique en direction de l’extrême-gauche, mais il a également abondamment travaillé pour la publicité (on se souvient de la campagne publicitaire – en 1968 également – pour une barre chocolatée). Le style wolinskien est immédiatement reconnaissable : des personnages croqués en quelques traits souples, placés dans des décors minimalistes ; un talent indéniable pour des dialogues drôlement ciselés ; le goût des chutes paradoxales. Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Dans les premières années de sa production, travaillant pour le mensuel Hara Kiri dans la veine presque exclusive de la parodie, Wolinski se signalait au contraire par un dessin élaboré et saturé de détails. Les lecteurs de l’époque se souviennent de ses réinterprétations des poèmes les plus célèbres de Lamartine ou Hugo, qui rappelaient très fort les pages des Américains Kurtzman et Elder dans les premiers numéros du comic book Mad. À cette époque, Wolinski ne dessinait ses petits bonshommes que pour le plaisir de ses proches, sans envisager de les publier. François Cavanna, alors rédacteur en chef d’Hara Kiri tenta de le convaincre que son « vrai » style était ces dessins rapidement jetés sur le papier, et non le rendu surchargé qui était alors le sien. Wolinski finit par se laisser convaincre et fit progressivement évoluer son style vers une simplification qui était également celle de ses confrères et amis Siné et Copi. Cette première page de La Chamade se situe en quelque sorte à la charnière entre les deux « périodes » de Wolinski. Paru en 1965 dans le numéro 57 du mensuel bête et méchant, il s’agit d’une parodie du roman de l’alors très populaire Françoise Sagan, traitée sur un ton qui rappelle l’humour de Mad. Les décors sont encore chargés, mais le style graphique tend vers la légèreté.
Type d'œuvre
Planche
Droits
droits réservés
Source
musée de la bande dessinée - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Cote
95.4.4
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