Né en 1891 à Angers, Étienne Le Rallic a connu une carrière longue et extrêmement riche. Dès 1910, il publie des illustrations dans les journaux de toute spécialité, y compris des dessins lestes pour la presse de second rayon. Il vient à la bande dessinée à partir de 1935 pour une histoire sur scénario de Marijac. La postérité a surtout retenu Poncho Libertas , Capitaine Flamberge , parus dans Coq hardi , mais c’est par dizaines que se comptent les bandes qu’il a fait paraître dans des titres de presse pour enfants qui vont de Pierrot à Wrill en passant par Tintin (il fait la couverture du premier numéro de l’édition française), L’Intrépide , La Semaine de Suzette , Cœurs Vaillants , etc. Dans la lignée de son aîné Giffey, Le Rallic est un dessinateur réaliste au dessin solide, qui excelle dans les scènes d’extérieur. Il a tâté de tous les grands genres de l’aventure : western, histoires de pirates et, comme ici, récit colonial qui prend place en Afrique du Nord. Cavalier émérite et grand amoureux des chevaux, Le Rallic ne manque jamais de les mettre en scène, comme ici dans la dernière case de la planche 2 de Pierrot dans le Riff , dont on ignore le lieu et la date précise de publication. L’abondance du texte et le souci de fournir au lecteur des images richement illustrées amènent Le Rallic à composer sa page de façon hétérodoxe, les cases de toutes les tailles s’emboîtant à la manière d’un puzzle assez complexe. Il prend cependant soin de placer dans chaque vignette un élément qui se détache nettement et appelle le regard.
Type d'œuvre
Planche
Droits
droits réservés
Source
musée de la bande dessinée - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image