bécassine
Fait partie de :
Auteur
Pinchon, Joseph Porphyre (1871-1953)
Langue
Français
Résumé
Bécassine est née de la nécessité de boucher en catastrophe un trou dans le sommaire du No.1 de La Semaine de Suzette, paru en 1905. Cette page écrite par Jacqueline Rivière, la rédactrice en chef du journal, est dessinée par le jeune Pinchon qui ne se doute alors pas que la jeune bonne bretonne va le suivre tout au long de sa vie professionnelle. Il ne cessera en effet de la faire vivre qu’en 1950, mettant en images les scénarios de Jacqueline Rivière, puis ceux de Maurice Languereau, alias Caumery. Le succès de Bécassine est immédiat et immense auprès des jeunes lectrices, et sa notoriété s’étend sur plus de trois générations, Jean Trubert reprenant la série après Pinchon jusqu’en 1962. Considérée (avec Les Pieds Nickelés de Forton) comme un des premiers classiques de la bande dessinée française, Bécassine a longtemps été perçue comme une série pour jeunes filles sages, ce qu’elle est assurément. Mais derrière la bonne volonté un peu niaise de Bécassine (dont le vrai nom dans la série est Anaïck Labornez, née dans le village breton de Clocher-les-Bécasses) on a pu aussi voir une chronique de la France rurale en route, tout au long de la première moitié du XXème siècle, vers la modernité. Et le personnage de Bécassine, tour à tour infirmière (pendant la Première Guerre mondiale), cheftaine scoute et même pilote d’avion, est en fin de compte moins empotée qu’on a pu le croire! Du point de vue formel, la série est également plus riche qu’on ne l’a longtemps pensé. La présentation, considérée comme archaïque, du texte sous l’image, a fait négliger l’élégance formelle de Pinchon (qu’on considère aujourd’hui unanimement comme un des précurseurs de la «ligne claire» hergéenne) et sa grande intelligence narrative. Ainsi dans cette page, extraite de Bécassine alpiniste, qui voit la bonne bretonne, à flanc de montagne, en bien mauvaise posture. Le découpage, qui joue de la verticalité et du blanc de la page, symbolisant le vide, en témoigne avec éclat. Joseph Porphyre Pinchon lui-même été bien d’autres choses que le dessinateur de Bécassine: peintre animalier, dessinateur pour le théâtre et même réalisateur de film, il n’a jamais, jusqu’à la toute fin de sa vie, cessé de dessiner. Né en 1871, il a beaucoup travaillé pour la presse, et pas seulement pour les journaux pour enfants. Si ses participations au Saint-Nicolas, à L’Écolier illustré, Benjamin, Âmes vaillantes et bien sûr La Semaine de Suzette sont bien connues, il a également fourni d’innombrables dessins de presse à L’Écho de Paris, qu’il signait Jospin. Il est mort en 1953.
Type d'œuvre
Planche
Droits
droits réservés
Source
musée de la bande dessinée - la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
Cote
90.32.15
Sujet
planche de la semaine
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