Publié dans « Le Jeudi de la Jeunesse », ca. 1910.
Sous les oripeaux de la satire, l'oeuvre de Nadal se caractérise par une poésie très particulière. Dans cet univers semi-onirique, proche du cinéma de Méliès, les monstres abondent et le corps est soumis à d'incessantes agressions et métamorphoses.
Nadal affectionne tout particulièrement les indiens. Sous son crayon moqueur, ils deviennent, à l'instar de tous ses personnages, le plus souvent représentés de profil, de grotesques pantins à la gesticulation outrancière.
On remarquera, dans la troisième bande, comment le gros plan sur le sachem en train de boire prépare l'hallucination dont il est victime dans la vignette suivante.
Dessinateur à la biographie encore mystérieuse, Nadal travailla principalement pour « Le Jeudi de la Jeunesse » (de 1906 à 1914) et « Le Bon Point amusant » (1920-1921).